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Photo du rédacteurJulie D.

Les douces violences inconscientes

Dernière mise à jour : 18 août 2019

Un sujet qui me tient à cœur, les douces violences inconscientes. Je vous en parle ici parce que c'est important, à mon sens, d'en prendre conscience. Parce que ce sont des actes que nous faisons souvent par habitude, de manière irréfléchie, et qu'il est important d'apprendre à prendre du recul sur ces choses, pour se dire que oui, effectivement, nous pouvons souvent agir autrement et faire preuve d'avantage de bienveillance.


Les douces violences inconscientes
Les douces violences inconscientes

Mais alors, des douces violences... qu'est ce que c'est ?


C'est vrai que, d'un premier abord, ces mots sont contradictoires. Et c'est normal ! Parce qu'ils désignent justement des actes brefs et quotidiens que nous (adultes) faisons de manière réflexe et anodine. Les douces violences ne désignent pas les fessées, les coûts, ou toute autre violence corporelle. Ce sont plutôt des paroles et des gestes maladroits, des jugements, du chantage... en bref : il faut bien comprendre que, en aucun cas, l'adulte ne souhaite nuire à l'enfant, mais que ces gestes (qui nous paraissent sans conséquences) peuvent réellement affecter l'enfant et remettre en question sa confiance en lui, ses capacités, son estime de soi et même le vexer, le blesser psychologiquement et lui donner un sentiment d'insécurité affective.


Mais pourquoi ces douces violences sont inconscientes pour l'adulte ?


Simplement parce que nous avons (avec de grandes chances !) subi ces douces violences quand nous étions enfants. Alors c'est devenu banal et ces actes sont ancrés dans nos comportements. Il nous faut donc faire des efforts pour oser remettre ces actes en perspective, se détacher de ce que l'on a vécu, de ce que l'on croit anodin. Mais également des efforts pour agir autrement...


Mais quelles sont ces douces violences ?


Je vais partager ici, sous forme de quelques points, des douces violences que l'on retrouve au quotidien chez une famille ordinaire. Vous allez surement (à un moment ou à un autre) vous retrouver dans l'une d'elles. Soit parce que vous l'avez subit quand vous étiez enfant, soit parce que vous la pratiquez. Sachez que ça ne remet pas en cause le parent/l'adulte que vous êtes ou que vous connaissez. Rappelez-vous... c'est inconscient ! Pour tout vous dire... j'ai moi-même été surprise de découvrir ces actes classés en tant que "douces violences". J'ai eu un mouvement de recul, de déni :


« En quoi cet acte est une douce violence ? »

« En quoi ça peut nuire/blesser mon enfant ? »


Puis j'ai essayé de me justifier...

« Oui mais bon, il faut bien que… sinon elle va… et comment je fais pour… »


Et puis j'ai pris les informations... et j'ai réfléchi aux conséquences que cela pouvait avoir sur l'enfant, psychologiquement, et à son niveau de compréhension du monde...


« Pourquoi je pratique cet acte de manière inconsciente ? »

« Je peux m'en passer/le remplacer ? »


J'ai alors décidé d'agir autrement (au maximum), en connaissance de causes, même si ça me demande des efforts au quotidien. C'est ça, être parent : essayer de faire toujours mieux pour son enfant, non ?!


Allez, c'est parti...



J'en suis consciente, ce n’est pas toujours évident de se rendre compte que l’on pratique des douces violences. Un bon moyen est de :

  • se mettre à la place de l’enfant et de se demander si nous aimerions subir les mêmes choses ;

  • se demander s'il on ferait ces choses à un adulte ;


En fait, ces douces violences, impliquent que l'on remette en question la place "d'enfant" que l'on donne à son enfant... pour avoir un autre regard sur lui, le même regard et le même respect que l'on aurait face à un adulte.


 

- âge de Choupette : 9 mois -

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